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Réfection d’une vanne de décharge

Il y a un an environ, Jean-Marie Trogneux nous informait qu’à la belle saison, dans son moulin de la Pointe à Montoire, il changerait une vanne fuyarde. Ayant déjà constaté les talents de Jean-Marie pour des restaurations d’envergure dans ce moulin qu’il partage avec son frère, nous lui faisions promettre de nous prévenir afin de conserver trace de l’évènement. Il tint parole et nous nous sommes rendus à Montoire en mai 2015 pour voir la fabrication de la nouvelle vanne et en juin pour son installation.

Voici en quelques photos les étapes successives.

Photo 1 : La vanne à changer. On ne voit pas les fuites, la photo ayant été prise alors que le niveau du Loir avait déjà baissé en amont, la vanne n’est plus dans l’eau.

Photo 2 : Le Loir est déjà bas. Il doit rester à peine une hauteur de botte devant la vanne. L’autorisation ayant été obtenue, elle avait été demandée conjointement avec le voisin riverain d’amont qui souhaitait consolider ses berges.

Photo 3 : L’entreprise Minier intervient chez le voisin. On ne « bat » plus les pieux, la pression du bras de la pelle hydraulique les enfonce en quelques secondes.

Photo 4 : Le niveau du Loir à 1 km en amont, au pont des Roches-l’Evêque. Une telle baisse n’est jamais bien vue des riverains. Le président du SIERAVL nous a confirmé qu’il souhaitait vivement que les voisins d’un même tronçon coordonnent leurs travaux, ce qui a été fait ici, afin de minimiser les demandes de baisse de niveau.

Photo 5 : Une coupe de l’ancienne vanne après son démontage. Un liteau est monté entre les planches, rainurées pour ce faire. Cela permet de limiter les effets de la pression de l’eau qui finit par creuser et élargir l’espace entre les planches. La nouvelle vanne sera fabriquée de la même manière.

Photo 6 : La nouvelle vanne en chantier sur l’établi. La planche n° 1 en bas est biseautée. Cela ne permet pas d’évaluer son épaisseur qui est pourtant de 10,5 cm. Voici les dimensions, largeur : 2,37 m – hauteur : 1,83 m – poids : 400kg environ pour le bois seul, et, un peu plus de 200 kg pour les crémaillères et accessoires métalliques.

Photo 7 : Quelques curieux m’avaient accompagné pour voir le travail de Jean-Marie Trogneux : Pierre Laurand, Michel Bavoux et mon frère Michel Rabier, qui écoutent les explications de Jean-Marie.

Photo 8 : Un mois plus tard, en juin, nous revenons pour la mise en place. L’ancienne vanne a été levée. La nouvelle compte tenu de son poids n’est pas mise en place toute montée. Le boulonnage partiel fait pour l’assemblage sur l’établi a été démonté et les planches sont installées une par une dans les glissières latérales en insérant le liteau entre chacune d’entre elles. Elles sont ensuite boulonnées définitivement.

Photo 9 : Il reste à boulonner les deux crémaillères sur la vanne, mais auparavant une intervention s’avère nécessaire : les deux tiges ne sont plus exactement à la même hauteur. Elles sont mues par un même axe qui comporte deux pignons, un pour chaque crémaillère. L’un des pignons a « joué », il n’est plus synchrone avec son voisin !

L’inauguration ne se fera pas ce soir-là, mais nous avons vu ce que nous voulions voir : comment travaille un artisan minutieux…
J.-P. Rabier

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