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Assemblée Générale 2015

Assemblée Générale de l’A.S.M.E à Onzain le 18 avril 2015
(nous avons emprunté quelques photos à Françoise Bouillon)

L’Association de Sauvegarde des Moulins à Eau a tenu son assemblée générale le samedi 18 avril, au « Manoir du Moulin », au bord du Cissereau à Onzain.
Notre adhérent et ami Pascal Goulet, nous accueillait en face de son moulin, dans le complexe de réception qu’il est en train d’aménager dans les anciens chais d’un négociant en vins. Voici les nombreuses photos illustrant notre journée
Un peu plus de 60 personnes représentant 80 adhérents avaient répondu à notre invitation. Elles ont approuvé le rapport d’activité et le rapport financier.
Voici un résumé de la situation sur les 3 rivières supportant le plus de moulins et d’ouvrages.
État des « menaces » à ce jour :
Le Loir : Pour mieux répartir les charges financières, le plan de 5 ans s’est transformé en 2 plans de 5 ans ! Les travaux lourds tels qu’arasement ou démantèlement sont reportés dans le 2ème quinquennat. Sur une présentation envoyée par le syndicat à l’ensemble des riverains, on note pour le premier plan de 5 ans : l’abaissement à titre de test du clapet de Villeprovert qui appartient au syndicat, la réparation d’un autre clapet en panne (Courcelles) et le lancement d’études détaillées pour 2 moulins ayant des projets particuliers. Sinon, traitement des embâcles, de la végétation rivulaire, de la jussie et chasse aux ragondins !
On sent que le président du syndicat, beaucoup moins « vert » que son prédécesseur, a le souhait d’éloigner les sujets qui fâchent et de repousser les travaux coûteux… mais que se passera-t-il après 2017 ?
Le Beuvron et le Cosson : Sur un plan d’action soumis aux riverains au mois de décembre concernant 52 sites, avec obligation de faire un choix pour le 9 janvier, le président Daniel Desroches qui a répondu à notre invitation pour en discuter, annonce qu’il traitera les 16 cas où les propriétaires ont accepté les solutions proposées.
En outre, 14 sites ne nécessitent pas d’intervention, car le propriétaire assure les travaux lui-même ou bien les études démontrent que la continuité est assurée. De plus, 12 sites ont besoin d’études complémentaires, 2 moulins règleront leur cas moyennant des ouvertures de vannes.
Il reste 8 cas posant problème, soit par le refus total du propriétaire soit par l’impossibilité d’assurer le financement de la solution proposée, quand il s’agit d’une solution que l’Agence de l’eau ne finance pas à 100 %.
Que se passera-t-il pour les cas non soldés après juillet 2017 ? Le président du syndicat pense qu’il en sera comme de l’assainissement individuel qui devait disparaître ou tomber sous le coup de la loi en 2002… et qui perdure, car personne ne sait comment régler les derniers cas.
La Cisse : 55 sites sont concernés. Le syndicat n’en classe que 22 en « prioritaires » dont 13 moulins, 5 subiraient un arasement. Ici, les propriétaires n’ont pas encore tous donné leur avis.
On constate que, pour douloureuses qu’elles soient, les mesures « destructrices » sont devenues minoritaires sur l’ensemble du parc global d’ouvrages. Nous ne sommes plus dans la politique d’arasement systématique.

D’ailleurs le SDAGE, voir p.55 § 1-D-2, ne privilégie cette solution que pour les ouvrages transversaux abandonnés.
Pour les actions futures, le président a promis de continuer à défendre les intérêts de tous les moulins à eau menacés que compte l’ASME, en militant pour le maintien de leurs seuils et déversoirs, au sein des Commissions locales de l’Eau ou dans les travaux des divers syndicats de rivière auxquels il participe.
Les municipales de mars 2014 ont amené un renouvellement de plusieurs présidents de syndicats de rivière, généralement recrutés parmi les élus et cela semble avoir décrispé certaines situations. Parallèlement, l’association se découvre davantage d’alliés pour conserver un juste niveau d’eau : pêcheurs, irrigants, professionnels du tourisme, ainsi que plusieurs Maires dont la commune est parfois propriétaire d’un barrage, le faible niveau d’eau en centre-ville qui résulterait de leur abaissement n’étant pas du goût des riverains-électeurs ! Ce sont sans doute ces Maires qui ont agité conseillers généraux et députés. On note aussi que l’hydro-électricité, totalement absente du débat sur la transition énergétique en 2014, semble attirer maintenant l’intérêt de la Ministre de l’Environnement. (Hélas, la demande faite à ses services de faciliter les dossiers d’autorisation ne semble pas encore arrivée en Loir-et-Cher !)
Collant à cette actualité, nous avions invité la société d’ingénierie ALRELE qui vient de mettre au point un modèle inédit d’hydrolienne en rivière.
Madame Catherine Lhéritier, vice-présidente du nouveau Conseil départemental, représentant le Président Maurice Leroy, a commenté les raisons qui ont conduit le Conseil Général à voter à l’unanimité (voir NR des 7 mars et 13 mars) une motion demandant le report de l’échéance de juillet 2017, confirmant ainsi l’avis défavorable que tous les départements de la région Centre sauf un, avaient déjà donné sur l’arrêté de classement des rivières en 2012.
Après un repas sur place, nous nous regrouperons autour de la maquette de l’hydrolienne apportée par ses inventeurs. L’engin doit faire la preuve de ses performances, mais la disposition des mécanismes est innovante.
Nous terminerons la journée par la séquence tourisme, en visitant un site situé 100m en amont du lieu de notre réunion : un « lieu d’art » a pris place dans l’ancien château d’Onzain, nommé « les douves d’Onzain ». Le château revendu pierre par pierre au XIXe siècle par son propriétaire qui avait connu de mauvaises fortunes, a laissé place à une élégante maison basse entourée de douves… restées à l’échelle du grand château de jadis. Alimentées par les sources du Cissereau, les douves se déversent dans la chute du moulin de Pascal Goulet à 100 mètres en aval. (*)
Ses propriétaires vous invitent à y revenir cet été à la faveur d’une expo ou d’un concert de musique, vous ne serez pas déçus.

(*) Malheureusement, les travaux de dévasement n’étant pas alors terminés ne nous ont pas permis de voir un niveau d’eau optimum, ni dans les douves, ni au moulin de Pascal Goulet.
(le compte rendu détaillé de cette assemblée, en cours de rédaction ne vous parviendra qu’en septembre, notre habituel atelier de reproduction étant fermé durant les vacances scolaires)

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